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L'observateur

Très doué pour l'observation, il a tout naturellement un fort penchant à prendre de la distance avec les autres, mais aussi à se montrer pessimiste. En effet, sa tendance à rester seul et à tout remarquer lui fait voir plus souvent l'aspect négatif que positif des choses. C'est pourquoi, lorsque cette personnalité devient pathologique, elle a été qualifiée de « dépressive » par les psychiatres. C'est alors un individu qui voit tout en noir, qu'il s'agisse de sa propre vie (dont il examine tout ce qui ne va pas), comme de celle des autres. Bref, il se complaît dans une vision négative du monde, et voit toujours l'effort -pour ne pas dire la souffrance- qu'il faudra fournir pour arriver à ses fins. C'est sans doute pourquoi la nature l'a doté d'une grande capacité de travail : à dire vrai, il ne se laisse jamais abattre devant les difficultés. Il prend donc peu de plaisir dans la vie et remarque toujours tout ce qui ne va pas ; mais il est solidement constitué pour faire avec... Et qui plus est, une autre de ses qualités tient à ce que ses facultés d'observation lui font voir de la richesse à peu près partout. Enfin, il est fasciné par ce que le seul hasard peut révéler chez l'être humain.

 

Me semblent appartenir à cette catégorie, les écrivains suivants :  Joachim du Bellay (1522-1560), Émile Zola (1840-1902), Stéphane Mallarmé (1842-1898), Marcel Proust (1871-1922), et Marguerite Yourcenar (1903-1987).  Pour leur nostalgie (du Bellay, Yourcenar), ou bien pour la finesse de leurs observations (Zola, Proust), ou encore leur goût du hasard (Mallarmé).

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